EJAYREMY
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[X360] Goldeneye reloaded Empty [X360] Goldeneye reloaded

Dim 4 Déc 2011 - 16:09
Tiens Jerem toi qui viens de le tester en vidéo, dis moi si t'es d'accord. Paru dans le numéro 3 de Soludik Mag.

Test de GoldenEye 007 Reloaded (Xbox 360).

Note finale: 8/10
En 1997, Rare offrait à la Nintendo 64 le fabuleux GoldenEye, qui compte encore aujourd’hui, pour ses innombrables fans, parmi les dix meilleurs FPS jamais conçus. En adaptant le titre, d’abord sur Wii puis sur consoles HD, Activision savait que les adeptes du très classe James Bond attendraient le jeu au tournant. Banal portage ? Ou réinterprétation de qualité ? Voici quelques éléments de réponse…
GoldenEye 64 avait notamment marqué les esprits par sa campagne solo variée et plaisante, mais surtout par ses différents modes multijoueurs en écran splitté, qui ont scotché les adeptes à l’écran pendant des nuits entières. La nouvelle mouture se devait de faire aussi bien, commençons donc par étudier le contenu du titre.
Première bonne surprise, le jeu propose de nouveau les parties multijoueurs hors-ligne jusqu’à 4, où l’on retrouve les différents modes désormais courants, agrémentés des divers paramétrages qui constituaient la variété et le plaisir de l’épisode originel (Golden Gun, Paintball…). On regrettera néanmoins l’omission d’un mode coopératif, comme dans Modern Warfare 2 par exemple, ainsi que l’absence de bots lors des affrontements, ce qui provoque une sensation de vide lors des parties.
Concernant les modes online, afin de rester concurrentiel par rapport aux autres sorties FPS du moment, le jeu propose une grande variété de possibilités multijoueurs, en ne se limitant pas aux habituels deathmatchs basiques, et en permettant à 16 joueurs de participer en même temps. Un très bon point promettant de nombreuses heures de combat effréné.
Quant aux modes à un joueur, vous retrouverez bien entendu la campagne solo qui retrace, sur une quinzaine de missions, le scénario du film sorti en 95. Cela va sans dire, la qualité graphique et scénaristique a énormément évolué depuis l’épisode N64, et, tout en retrouvant avec plaisir les environnements bien connus des fans, vous aurez également la sensation de redécouvrir l’aventure tant l’amélioration visuelle rend parfois les lieux pratiquement méconnaissables. Les missions sont plus longues et les objectifs plus nombreux, d’autant que le jeu (encore un bon point en terme de durée de vie), propose un nombre croissant de missions secondaires en fonction de la difficulté choisie. Ajoutez à cet excellent challenge une certaine quantité d’emblèmes cachés à découvrir dans chaque niveau, et vous ne lâcherez pas la manette de sitôt, tant le plaisir de jeu et la volonté de tester ses compétences en augmentant la difficulté sont jouissifs…
Enfin, le jeu propose également un autre mode solo qui n’existait pas chez son ancêtre, les Missions MI6. Il s’agit d’atteindre dans chaque zone un objectif précis, après avoir paramétré entièrement la partie (santé des ennemis, précision, résistance de Bond, munitions illimitées, etc…). Toutes ces options ont pour but de modifier le niveau de difficulté, avec à la clef un classement en ligne. Chaque défi réussi en débloque de nouveaux, et, là encore, tout est fait pour inciter le joueur à dépasser ses limites et à recommencer chaque mission en ajoutant des handicaps. Un mode passionnant donc, aux objectifs aussi variés que protéger des consoles pendant un téléchargement (Défense), endurer les assauts d’un certains nombre d’ennemis jusqu’à anéantissement total du groupe (Elimination), ou encore traquer et tuer discrètement tous les adversaires présents sur la map (Infiltration).
Nous l’avons vu, GoldenEye Reloaded dispose d’un contenu impressionnant, mais encore faut-il que le gameplay soit à la hauteur. C’est fort heureusement le cas, et le jeu propose une maniabilité certes très classique, mais intuitive et efficace. Fidèle à l’esprit du personnage, le maniement oscille entre infiltration et phases d’action pure. Muni de trois armes maximum, le joueur aura souvent le choix d’attaquer les hordes ennemies de front, ou bien de tenter les chemins dérivés (canalisations, tuyaux…) afin d’assassiner discrètement les cibles une par une. D’autant que l’IA ennemie, sans être transcendante, permet néanmoins aux adversaires de se dissimuler derrière des piliers, de plonger à couvert ou encore de vous aligner de loin avec une précision redoutable. Coincé sous un feu nourri de tirs croisés, on appréciera la possibilité de se baisser derrière des caisses et autres murets pour reprendre son souffle, tout en regrettant de ne pas pouvoir faire de même au coin des murs à la manière d’un Deus Ex.
Pour affronter ces vagues entières d’assaillants, Bond dispose d’un arsenal assez conséquent, et chaque arme peut se trouver en plusieurs versions différentes (munies de silencieux, de lunette de visée, de vision nocturne, de lance-grenades…). Qui plus est, fidèles à sa réputation, il est équipé d’une batterie de gadgets bien utiles, à commencer par un téléphone multi-fonctions (appareil photo, application de piratage des tourelles, etc…).
Techniquement, pour terminer, le jeu, qui s’appuie sur le moteur de Call of Duty, est vraiment beau (bien plus que la version Wii) et la mise en scène est haletante, rythmée et dynamique. L’impact des balles et leur localisation sur les ennemis est réussie, contrairement à un jeu comme Rage par exemple, et la possibilité d’assassiner discrètement l’adversaire en s’approchant de lui ou en lui tirant une balle dans la tête procure des sensations de jeu très gratifiantes.

Conclusion : GoldenEye 007 Reloaded est l’exemple type du fan-service respectueux du joueur et qui ne se contente pas d’un banal portage, mais propose un jeu moderne dans sa réalisation tout en intégrant nombre de clins d’œil destinés aux fans de la première heure. Sa durée de vie conséquente et la variété de ses phases de jeu et de ses environnements en font un titre de qualité, qui comblera ceux qui voudront bien s’y essayer ; car au final, le plus gros handicap de Reloaded risque fort d’être sa date de sortie curieusement choisie, entre les deux poids lourds médiatiques du FPS que sont Modern Warfare 3 et Battlefield 3.

Rédigé par Jean-Philippe Estievenart
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