LA DAME EN NOIR : l'affiche collector et le dossier HAMMER
Jeu 2 Fév 2012 - 11:40
« Hammer » : un nom qui martèle nos esprits de cinéphiles avertis avec sa pléiade de monstres.
C'est en Angleterre, où le fantastique a toujours été un genre populaire, que les créatures et les monstres de la littérature du XIXe siècle vont renaître, grâce à une firme cinématographique, la Hammer, qui en fera sa marque de fabrique.
Les origines
Hammer Film est une maison de production indépendante qui voit le jour en 1934 grâce au britannique William Hinds, comédien à l'époque, qui usait du pseudonyme de Will Hammer. Enrique Carreras, immigré espagnol installé à Londres, se joint à lui et ils fondent ensemble Exclusive films. Les premiers films sont des séries B à petits budgets.
En 1939, les fils des deux producteurs, James Carreras et Anthony Hinds, reprennent en main la société. Sitôt la Seconde Guerre mondiale achevée, Exclusive films devient Hammer Film Productions Limited. Elle adapte alors des téléfilms, et le succès survient avec la série science-fiction des Quatermass, six épisodes d’une série diffusée sur la BBC en 1955. L’Angleterre se passionne pour les aventures du professeur Quatermass aux prises avec des forces extraterrestres et la Hammer constate que le fantastique fait recette.
Une firme qui bascule dans l’horreur
Refaire un Frankenstein est l’obsession de la compagnie. L’œuvre est aussi libre de droits. En 1956, la réalisation de Frankenstein s’est échappé est attribuée à Terence Fisher : c’est le tournant majeur de la firme. Fischer réinvente le mythe de la créature du roman de Mary Shelley. Le succès est phénoménal, et la Hammer rachète les droits sur les classiques de la littérature gothique à Universal. Les personnages de Dracula, de la momie ou du loup-garou font sensation et c’est la naissance du style Hammer : de la création originale et un style gothique. Le public adhère, et la maison de production devient mythique.
Plusieurs films vont affirmer ce style : Le Cauchemar de Dracula (1957), La Revanche de Frankenstein (1958), Le Chien des Baskerville (1958), La Malédiction des pharaons (1959). Et les films s'enchaînent ainsi jusqu'en 1970. Le public répond présent et en redemande.
Le studio Hammer fonctionnera au cinéma jusqu’en 1979, puis se tournera vers la télévision dans les années 80, avant de disparaître. Mais comme les créatures fantastiques qu'elle a remis au goût du jour, la Hammer reprend vie en 2010 en supervisant Laisse-moi entrer, écrit et mis en scène par Matt Reeves (Cloverfield). 2012 verra le lancement sur grand écran de la première histoire de fantôme jamais produite par la Hammer, LA DAME EN NOIR, un film réalisé par James Watkins et adapté du roman dans la pure tradition de la “Gothic Horror Novel” britannique de Susan Hill, avec dans le rôle principal l’immense star, Daniel Radcliffe. « La peur est éternelle, et les monstres (sacrés) ne meurent jamais... »
À quoi reconnaît-on la "Hammer touch" ?
• Terence Fisher qui ressuscite le fantastique gothique en apportant du sang neuf
Terence Fisher est le plus célèbre des cinéastes employés par la Hammer. Il faut dire qu’il fut d’une grande productivité avec 29 films. La mise en scène est particulièrement soignée et certains films comme La Nuit du Loup Garou sont d’une intrigante beauté. Le cycle des Frankenstein est passionnant et derrière la chair exposée et le sang versé, on croise les questions du clonage, de l’identité du corps et de l’âme, de l’androgynie et de la mort (devenir cadavre). Fisher dirigea également plusieurs Dracula.
Des acteurs fantastiques
Christopher Lee
À tout "saigneur" tout honneur. Grand et maigre mais aussi passionné de sciences occultes, il est souvent cité comme étant le Dracula de référence. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il incarne l’infâme et immortel vampire avec une sensualité non voilée. Ne souhaitant pas s'enfermer dans ce rôle comme le fit son prédécesseur Bela Lugosi, Lee change constamment de registre (Frankenstein ou momie). Pour beaucoup, il livre sa meilleure prestation dans Raspoutine, le moine fou (1966).
Peter Cushing
Peter Cushing a été à six reprises le Professeur Frankenstein, cinq fois Van Helsing pourchassant Dracula, et Sherlock Holmes traquant le Chien des Baskerville. À noter ses rôles plus ponctuels, comme le shérif de Nottingham du Serment de Robin des Bois ou l'archéologue affrontant la momie dans La Malédiction des pharaons.
André Morell
Avec sa fine moustache, à plus de cinquante ans, André Morell prête son visage au Dr Watson du Chien des Baskerville de Terence Fisher. Il apparait par la suite dans des productions comme L’Invasion des morts-vivants (1965), Dans les griffes de la momie (1966) ou La Déesse des sables (1967). Hors Hammer, il interpréta notamment Sextus dans le Ben-Hur de William Wyler.
Oliver Reed
Acteur physiquement imposant, Reed obtint ses premiers rôles d'importance dans des films signés Hammer dont Le serment de Robin des Bois, Les Deux Visages du Docteur Jekyll et La Nuit du loup-garou (1961). Il n'a jamais stoppé sa carrière et est décédé au cours du tournage de Gladiator, dans lequel il incarnait Proximus.
Michael Ripper
Souvent remarqué dans des seconds rôles, Ripper a joué dans plus d’une vingtaine de films pour la Hammer et est ainsi devenu l’acteur le plus crédité de la firme. Ses films les plus connus : La Revanche de Frankenstein (1958), Le Fantôme de l'Opéra (1962) ou encore Les cicatrices de Dracula (1970).
Daniel Radcliffe
Le nouvel ambassadeur de la maison Hammer n’est autre que le sorcier le plus connu au monde. Après des premiers rôles remarqués sur les scènes de Broadway et de Londres, le voilà dans un rôle poignant en temps que jeune père veuf aux prises d’évènements terrifiants.
Les affiches : tout un programme coloré et suggestif !
Les studios de Bray
Au lieu de se dérouler dans des studios conventionnels, le tournage des films de la Hammer avait lieu dans des anciennes maisons anglaises. Ceci est l'origine du style victorien si typique des décors des films de la Hammer.
En 1951, la Hammer fit l'acquisition du manoir de Down Place sur les bords de la Tamise, transformé en studios sous le nom de Bray Studios. Les lieux, aménagés afin de coller au maximum à l’atmosphère gothique, permettent à la firme de quitter le monde de la série B pour commencer à sortir des films d’une qualité nettement supérieure, semblables à peu de choses près aux productions de studios plus importants comme ceux de la Pinewood londonienne ou de la MGM.
Ils furent utilisés jusqu'en 1966. « À Bray, on mord, éviscère, empale et décapite à gogo. Mais, sans surenchère visuelle ».
Peter Cushing avec le producteur Anthony Nelson Keys dans les studios Bray
À partir de 1966, les films Hammer seront produits aux studios de Elstree.
• Du côté d’Oakley Court…
Oakley Court, à quelques pas des studios Bray à Down Place, est un château de style français bâti en 1859. À la mort de son propriétaire, la propriété est restée vide, servant pendant quatorze ans de décors naturels à plus de deux cents films de la Hammer tournés dans le château ou sur la propriété. The House in Nightmare Park, The Old Dark House, La femme reptile sont quelques exemples… C’est son côté gothique qui allait enthousiasmer les producteurs et styliser les œuvres réalisées entre ses murs. Nombreuses d’entre elles regorgent de scènes dans lesquelles on aperçoit très vite certains pans de la façade ou des toits de la vaste bâtisse. Un décor idéal pour fantasmer les foules et créer une atmosphère angoissante propice à l’univers de la Hammer. Pour la petite histoire, c’est également là que fut réalisé le Rocky Horror Picture Show. Devenu hôtel de luxe, Oakley Court reste un lieu mythique du cinéma anglais et il est encore possible
Capture d’écran du film Nightmare (1964)
L'affrontement rigoureux du bien et du mal (qui ne sont pas toujours là où on le croit)
Dans LA DAME EN NOIR, Daniel Radcliffe se retrouve aux prises avec un fantôme dont il doit percer le secret pour espérer sauver ce qu’il a de plus cher. La vérité se cache au-delà de la peur...
• L’ambiance d’un fascinant cauchemar
Village isolé, immense manoir sépulcral, hommes et femmes tourmentés, fog british, suspense à l’esthétique remarquable… tels sont les éléments caractéristiques d’une mise en scène signée Hammer.
"Une grande joie s’empare de moi quand je revois les films de la Hammer".
Tim Burton
"Vers mes dix ans, j'allais souvent voir des films avec un groupe d'amis. Si nous voyions le logo de Hammer Films nous savions que cela allait être un film très spécial... une expérience surprenante, bien souvent… et choquante".
Martin Scorsese
La Hammer aujourd’hui crée l’événement du cinéma d’horreur de ce début 2012 et à cette occasion, les maîtres de l’épouvante gothique vous offrent cette affiche alternative collector dans la pure tradition Hammer.
LA DAME EN NOIR
le 14 mars au cinéma
CROYEZ-VOUS AUX FANTÔMES ?
http://www.quontilsvu.fr
http://www.la-dame-en-noir.fr
C'est en Angleterre, où le fantastique a toujours été un genre populaire, que les créatures et les monstres de la littérature du XIXe siècle vont renaître, grâce à une firme cinématographique, la Hammer, qui en fera sa marque de fabrique.
Les origines
Hammer Film est une maison de production indépendante qui voit le jour en 1934 grâce au britannique William Hinds, comédien à l'époque, qui usait du pseudonyme de Will Hammer. Enrique Carreras, immigré espagnol installé à Londres, se joint à lui et ils fondent ensemble Exclusive films. Les premiers films sont des séries B à petits budgets.
En 1939, les fils des deux producteurs, James Carreras et Anthony Hinds, reprennent en main la société. Sitôt la Seconde Guerre mondiale achevée, Exclusive films devient Hammer Film Productions Limited. Elle adapte alors des téléfilms, et le succès survient avec la série science-fiction des Quatermass, six épisodes d’une série diffusée sur la BBC en 1955. L’Angleterre se passionne pour les aventures du professeur Quatermass aux prises avec des forces extraterrestres et la Hammer constate que le fantastique fait recette.
Une firme qui bascule dans l’horreur
Refaire un Frankenstein est l’obsession de la compagnie. L’œuvre est aussi libre de droits. En 1956, la réalisation de Frankenstein s’est échappé est attribuée à Terence Fisher : c’est le tournant majeur de la firme. Fischer réinvente le mythe de la créature du roman de Mary Shelley. Le succès est phénoménal, et la Hammer rachète les droits sur les classiques de la littérature gothique à Universal. Les personnages de Dracula, de la momie ou du loup-garou font sensation et c’est la naissance du style Hammer : de la création originale et un style gothique. Le public adhère, et la maison de production devient mythique.
Plusieurs films vont affirmer ce style : Le Cauchemar de Dracula (1957), La Revanche de Frankenstein (1958), Le Chien des Baskerville (1958), La Malédiction des pharaons (1959). Et les films s'enchaînent ainsi jusqu'en 1970. Le public répond présent et en redemande.
Le studio Hammer fonctionnera au cinéma jusqu’en 1979, puis se tournera vers la télévision dans les années 80, avant de disparaître. Mais comme les créatures fantastiques qu'elle a remis au goût du jour, la Hammer reprend vie en 2010 en supervisant Laisse-moi entrer, écrit et mis en scène par Matt Reeves (Cloverfield). 2012 verra le lancement sur grand écran de la première histoire de fantôme jamais produite par la Hammer, LA DAME EN NOIR, un film réalisé par James Watkins et adapté du roman dans la pure tradition de la “Gothic Horror Novel” britannique de Susan Hill, avec dans le rôle principal l’immense star, Daniel Radcliffe. « La peur est éternelle, et les monstres (sacrés) ne meurent jamais... »
À quoi reconnaît-on la "Hammer touch" ?
• Terence Fisher qui ressuscite le fantastique gothique en apportant du sang neuf
Terence Fisher est le plus célèbre des cinéastes employés par la Hammer. Il faut dire qu’il fut d’une grande productivité avec 29 films. La mise en scène est particulièrement soignée et certains films comme La Nuit du Loup Garou sont d’une intrigante beauté. Le cycle des Frankenstein est passionnant et derrière la chair exposée et le sang versé, on croise les questions du clonage, de l’identité du corps et de l’âme, de l’androgynie et de la mort (devenir cadavre). Fisher dirigea également plusieurs Dracula.
Des acteurs fantastiques
Christopher Lee
À tout "saigneur" tout honneur. Grand et maigre mais aussi passionné de sciences occultes, il est souvent cité comme étant le Dracula de référence. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il incarne l’infâme et immortel vampire avec une sensualité non voilée. Ne souhaitant pas s'enfermer dans ce rôle comme le fit son prédécesseur Bela Lugosi, Lee change constamment de registre (Frankenstein ou momie). Pour beaucoup, il livre sa meilleure prestation dans Raspoutine, le moine fou (1966).
Peter Cushing
Peter Cushing a été à six reprises le Professeur Frankenstein, cinq fois Van Helsing pourchassant Dracula, et Sherlock Holmes traquant le Chien des Baskerville. À noter ses rôles plus ponctuels, comme le shérif de Nottingham du Serment de Robin des Bois ou l'archéologue affrontant la momie dans La Malédiction des pharaons.
André Morell
Avec sa fine moustache, à plus de cinquante ans, André Morell prête son visage au Dr Watson du Chien des Baskerville de Terence Fisher. Il apparait par la suite dans des productions comme L’Invasion des morts-vivants (1965), Dans les griffes de la momie (1966) ou La Déesse des sables (1967). Hors Hammer, il interpréta notamment Sextus dans le Ben-Hur de William Wyler.
Oliver Reed
Acteur physiquement imposant, Reed obtint ses premiers rôles d'importance dans des films signés Hammer dont Le serment de Robin des Bois, Les Deux Visages du Docteur Jekyll et La Nuit du loup-garou (1961). Il n'a jamais stoppé sa carrière et est décédé au cours du tournage de Gladiator, dans lequel il incarnait Proximus.
Michael Ripper
Souvent remarqué dans des seconds rôles, Ripper a joué dans plus d’une vingtaine de films pour la Hammer et est ainsi devenu l’acteur le plus crédité de la firme. Ses films les plus connus : La Revanche de Frankenstein (1958), Le Fantôme de l'Opéra (1962) ou encore Les cicatrices de Dracula (1970).
Daniel Radcliffe
Le nouvel ambassadeur de la maison Hammer n’est autre que le sorcier le plus connu au monde. Après des premiers rôles remarqués sur les scènes de Broadway et de Londres, le voilà dans un rôle poignant en temps que jeune père veuf aux prises d’évènements terrifiants.
Les affiches : tout un programme coloré et suggestif !
Au lieu de se dérouler dans des studios conventionnels, le tournage des films de la Hammer avait lieu dans des anciennes maisons anglaises. Ceci est l'origine du style victorien si typique des décors des films de la Hammer.
En 1951, la Hammer fit l'acquisition du manoir de Down Place sur les bords de la Tamise, transformé en studios sous le nom de Bray Studios. Les lieux, aménagés afin de coller au maximum à l’atmosphère gothique, permettent à la firme de quitter le monde de la série B pour commencer à sortir des films d’une qualité nettement supérieure, semblables à peu de choses près aux productions de studios plus importants comme ceux de la Pinewood londonienne ou de la MGM.
Ils furent utilisés jusqu'en 1966. « À Bray, on mord, éviscère, empale et décapite à gogo. Mais, sans surenchère visuelle ».
Peter Cushing avec le producteur Anthony Nelson Keys dans les studios Bray
À partir de 1966, les films Hammer seront produits aux studios de Elstree.
• Du côté d’Oakley Court…
Oakley Court, à quelques pas des studios Bray à Down Place, est un château de style français bâti en 1859. À la mort de son propriétaire, la propriété est restée vide, servant pendant quatorze ans de décors naturels à plus de deux cents films de la Hammer tournés dans le château ou sur la propriété. The House in Nightmare Park, The Old Dark House, La femme reptile sont quelques exemples… C’est son côté gothique qui allait enthousiasmer les producteurs et styliser les œuvres réalisées entre ses murs. Nombreuses d’entre elles regorgent de scènes dans lesquelles on aperçoit très vite certains pans de la façade ou des toits de la vaste bâtisse. Un décor idéal pour fantasmer les foules et créer une atmosphère angoissante propice à l’univers de la Hammer. Pour la petite histoire, c’est également là que fut réalisé le Rocky Horror Picture Show. Devenu hôtel de luxe, Oakley Court reste un lieu mythique du cinéma anglais et il est encore possible
Capture d’écran du film Nightmare (1964)
L'affrontement rigoureux du bien et du mal (qui ne sont pas toujours là où on le croit)
Dans LA DAME EN NOIR, Daniel Radcliffe se retrouve aux prises avec un fantôme dont il doit percer le secret pour espérer sauver ce qu’il a de plus cher. La vérité se cache au-delà de la peur...
• L’ambiance d’un fascinant cauchemar
Village isolé, immense manoir sépulcral, hommes et femmes tourmentés, fog british, suspense à l’esthétique remarquable… tels sont les éléments caractéristiques d’une mise en scène signée Hammer.
"Une grande joie s’empare de moi quand je revois les films de la Hammer".
Tim Burton
"Vers mes dix ans, j'allais souvent voir des films avec un groupe d'amis. Si nous voyions le logo de Hammer Films nous savions que cela allait être un film très spécial... une expérience surprenante, bien souvent… et choquante".
Martin Scorsese
La Hammer aujourd’hui crée l’événement du cinéma d’horreur de ce début 2012 et à cette occasion, les maîtres de l’épouvante gothique vous offrent cette affiche alternative collector dans la pure tradition Hammer.
LA DAME EN NOIR
le 14 mars au cinéma
CROYEZ-VOUS AUX FANTÔMES ?
http://www.quontilsvu.fr
http://www.la-dame-en-noir.fr
Re: LA DAME EN NOIR : l'affiche collector et le dossier HAMMER
Jeu 2 Fév 2012 - 11:45
ça a l'air vraiment intérressant , franchement à suivre de très prés ^^
Re: LA DAME EN NOIR : l'affiche collector et le dossier HAMMER
Jeu 2 Fév 2012 - 12:05
C'est clair, ce film va me plaire, j'adore le style Hammer en plus !
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